Passer au contenu principal

L'importance de rêver en affaires

Bien qu’il soit aujourd’hui un homme d’affaires aguerri, Serge Beauchemin n’a pas fini de rêver pour autant. En tant que mentor et investisseur, il espère maintenant voir fleurir toute une nouvelle génération d’entrepreneurs. Nous nous sommes entretenus avec lui pour en savoir un peu plus sur les raisons qui l’ont poussé à se lancer en affaires – et ce qui le pousse aujourd’hui à continuer de se dépasser.

As-tu toujours voulu être entrepreneur?

Toujours. Depuis que je suis petit, j’ai toujours été motivé par la liberté que ça procurait. J’ai toujours été attiré par cette autonomie professionnelle et personnelle. C’était l’ultime trip et ce l’est toujours : être 100 % responsable de mes décisions et de mes résultats.

Ma mère a manqué d’argent toute sa vie. On a toujours vécu avec la crainte d’en manquer. Très tôt, une priorité s’est imposée, tant dans ma vie personnelle que dans ma vie professionnelle : amasser suffisamment de capital pour ne plus avoir à m’en faire avec l’argent et devenir indépendant financièrement avant quarante ans.

La vie a bien fait les choses, parce que je me suis lancé en affaires à 22 ans et j’ai vendu mon entreprise trois semaines après mon quarantième anniversaire. C’est quand même capoté! À quarante ans pile, je suis devenu financièrement indépendant.

Quelle est ta mission en tant qu’entrepreneur?

La mission de n’importe quel entrepreneur devrait reposer sur un concept de base : servir l’autre. Un entrepreneur, c’est d’abord quelqu’un qui trouve un problème pour lequel il a envie de mettre en place une solution. Évidemment, il y a différentes façons de servir l’autre. On peut le faire sans aucune volonté de s’enrichir avec un organisme à but non lucratif. Ou on peut choisir un modèle de création de valeur, à but lucratif. Soit servir l’autre tout en créant de l’abondance pour soi et son entourage. Moi, c’est plutôt ce deuxième modèle qui a été ma source de motivation.

Aujourd’hui, ce qui me motive beaucoup, c’est de faire une différence. D’aider le Québec à prendre sa place dans l’échiquier mondial. D’offrir à mes enfants et à leurs enfants un avenir plein d’opportunités. J’ai envie de contribuer à bâtir un monde meilleur.

Selon toi, est-ce important de rêver en affaires?

Mets-en! C’est la base. Rêver en affaires, c’est la plus grande motivation qu’un entrepreneur doit cultiver. Rêver à un monde meilleur, pour lui, pour son entreprise, pour sa communauté. C’est l’une des plus grandes sources de motivation pour tout être humain, mais particulièrement pour les entrepreneurs.

Un entrepreneur qui cesse de rêver tombe sur le pilote automatique. Il s’éteint tranquillement, à petit feu. Il faut continuer de rêver grand. Trouver un rêve qui te fait vibrer, qui allume tes passions et qui t’allume le matin. Là, tu viens de trouver un sens à ta vie.

Comment on fait pour garder le rêve en vie?

Un rêve ne se réalisera jamais si tu ne fais que le caresser en secret. Si tu rêves d’avoir un corps d’athlète et que tu ne t’entraînes pas, ça n’arrivera jamais. Il faut que tu le mettes en action. C’est la même chose en affaires. Pour accomplir ton objectif, il faut faire des pas tous les jours dans sa direction.

S’il veut voir son rêve grandir, un entrepreneur doit aussi assurer la pérennité de ses revenus. Premièrement, il est essentiel de signer des contrats avec ses clients et ses fournisseurs. Il peut aussi négocier des ententes de volume avec ces derniers afin de bénéficier de meilleurs prix sur leurs produits. De cette façon, l’entrepreneur protège ses revenus et s’assure d’avoir un avantage concurrentiel vis-à-vis ses compétiteurs, ce qui crée de la valeur pour l’entreprise.

Deuxièmement, il faut évidemment protéger son investissement avec une bonne assurance. Plus une entreprise génère de revenus, plus sa valeur augmente. Si un sinistre survient, toute cette valeur risque de partir en fumée. Pour moi, c’est incohérent de ne pas avoir d’assurance pour protéger cette valeur-là.

On pourrait penser que tu as déjà tout fait en tant qu’entrepreneur. Est-ce qu’il te reste des choses à accomplir? Quels sont tes rêves pour la suite de ta carrière?

Il me reste encore plein de choses à accomplir. Stimuler l’entrepreneuriat et aider les entrepreneurs du Québec à avoir plus de succès et à prendre leur place sur l’échiquier mondial est une mission qui m’habite profondément. C’est pour cette raison que j’ai créé alias entrepreneur•e, une plateforme de réseautage pour les entrepreneurs et les travailleurs autonomes qui leur permet de discuter entre eux et d’acquérir de nouvelles compétences.

C’est un projet extrêmement porteur, mais c’est une startup, avec tous les défis que ça implique. Même à 54 ans, j’apprends encore à faire de la business sur le Web. Ça évolue à une vitesse de fou. Le monde des affaires est en constante évolution. C’est tellement stimulant! Croire que j’ai tout fait et tout appris, ce n’est pas une pensée qui m’habite.

Tags de l'article